6-Rencontre avec le Désert (par Stéphanie)
Le Désert…
Le Désert,
c’est cette immensité qui s’étend devant moi, autour de moi, se perd et se
cache à ma vue derrière quelque dune ou autre élévation rocheuse, mais qui
toujours dévoile à qui le sillonne d’autres majestés et d’autres infinis.
Le Désert
est soleils, vents, sables, pierres, craies, roches….
Le Désert
est jaunes, ocres, ors, orangés, saumonés, noirs, blancs, crèmes, siennes,
bleus, verts…
Le Désert,
c’est à la fois la simplicité et à la fois la complexité, à la fois le calme et
à la fois la turbulence, à la fois toujours pareil et à la fois toujours
différent, à la fois le vide et à la fois le plein, à la fois brûlant et à la
fois glacial, à la fois la sérénité et à la fois le danger…
Le Désert
semble mort, immobile, figé, pourtant, il est vivant, remuant, changeant…
Le Désert
bouge, il se transforme, il évolue…
Le Désert
est complet, entier, paradoxal, mystérieux.
Le Désert
est silence.
Le Désert
enveloppe, il pénètre, il remplit, il envoûte…
Le Désert
est splendeur, grandeur, plénitude.
Le Désert
est témoignage du passé, mémoire des ères lointaines, archives de l’Histoire de
la Terre.
Le Désert
est secrets.
Le Désert…
Ces tous petits bouts de désert explorés dans l’immensité du Désert Libyque…
Ils auront
été aussi synonymes de longues heures de découvertes intimes, à la recherche de
petites pierres noires aux formes incroyables, de dents de requins fossilisées
ou autres ammonites pétrifiées par le temps ; d’une brûlante ascension sur
des hauteurs sableuses pour des panoramas imprenables sur les vallées
environnantes, d’une nuit étoilée à l’abri du froid sous plusieurs épaisseurs
de couvertures suivie d’un lever de soleil solitaire sur un paysage
lunaire ; de longues heures de bus à poursuivre l’horizon, d’interminables
routes goudronnées qui filent toujours tout droit, de fertiles oasis où la vie
rurale est rude mais accueillante ; de dépouilles animales et d’ossements
blanchis par le soleil et le vent ; de siestes frisquettes à l’ombre de
modestes rochers ; de mille traces en tout sens, de fennecs et scarabées
agités pour des raisons qui nous restent inconnues ; de
« Welcome ! What’s your name ? K’m Ben ? » ; des
ocres et sienne, des pigments naturels qui maquillent involontairement les
doigts ; de beautés surprenantes et toujours renouvelées à chaque minute,
après chaque monticule, chaque virage ; d’une petite coccinelle venue
atterrir sur les vaguelettes d’un sable immaculé ; d’émotion, de
bien-être……
Un grand
coup de cœur pour le Désert ! L’envie d’y retourner, d’en découvrir
d’autres…