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WELCOME TO EGYPT

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14 février 2007

LOOfah, ouatitiz?

Le loofah est ce qui reste après séchage d'un concombre exotique, il offre une fibre végétale qui est utilisée pour la confection  d'éponges, de gants de toilettes et de divers articles aux propriétés exfoliantes.

Je viens terminer une petite page dédiée au loofah pour présenter tout ce que j'ai ramené et que j'espère commercialiser cette année, dites moi donc ce que vous en pensez tout en sachant que les noms attribués ne sont sans doute pas définitifs bien qu'un bon nombre d'entre vous devrait apprécier un peu d'humour dans un monde de brutes

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3 février 2007

14-Alitalia, on m'avait pourtant prévenu.

Lorsqu’au hasard d’un carnet de voyage publié sur internet je constate que le narrateur consacre une grande partie de son récit à raconter son arrivée à l’aéroport, à décrire l’enregistrement de ses bagages, à commenter le contenu du plateau repas servi dans l’avion, à relater son aller retour aux toilettes, à narrer ce qu’il observe par le hublot rayé ou encore à retracer le passage en douane à l’arrivée, j’ai plutôt tendance à changer de lecture pour chiner des aventures plus excitantes.

Cela dit, notre retour fut plus épique que la moyenne promise par les compagnies aériennes et mérite d’être ici rapporté, tout en sachant que si d’avance tu penses t’ennuyer, rien ne t’oblige à lire la suite.

LA compagnie : ALITALIA

Le vol : Le Caire/Lyon

L’escale : Milan

Quelques minutes avant l’atterrissage sur le tarmac milanais et en apercevant scintiller dans la nuit les mille feux de la capitale de Lombardie, je suggère à Stéphanie, sur le ton de la plaisanterie, de prolonger l’escale en Italie (supposée durer 45 minutes) pour aller s’offrir une petite visite nocturne de la ville, découvrir sa magnifique cathédrale, se payer un petit resto spaghetti, aller boire un cappuccino au Giovanni café…..

C’est en arrivant à la porte B25 que nous prenons conscience que ma petite prédiction n’est pas loin de se réaliser (après quelques longues secondes d’incrédulité à nous regarder mutuellement et à vérifier quinze fois de suite les numéros et horaires inscrits sur nos billets). Il faut bien le reconnaître et ni nos cris ni nos pleurs, ni nos hurlements de douleur ne le feront revenir, l’avion de Lyon, celui avec au moins deux sièges vides à son bord, vient de décoller.

Je commence à chercher des yeux, un petit coin sympa, une banquette abandonnée, un renfoncement sous un escalier qui puisse nous servir de lieu de campement pour la nuit tandis que Stéphanie s’adresse à una senora blasée, incompatible avec notre problème qui nous envoie vers una otra senora tout aussi indifférente qui nous indique toutefois un guichet loin tout là-bas où nous accueille tièdement una otra senora qui rassure Stéphanie en lui promettant un vol pour demain matin 9 h et une nuit d’hôtel aux frais de la compagnie dans de beaux draps propres tandis que j’essaie de joindre au téléphone Jacques Chirac et Zinédine Zidane pour qu’ils nous viennent en assistance de toute urgence et plus vite que ça ! (Ça c’est de la phrase que t’es pas obligé de lire toute à la suite sans respirer)

A l’étage en dessous una otra sénora aimable comme une porte d’aéroport nous demande de patienter dix minutes en attendant le taxi. Une heure plus tard un bus se pointe et nous embarque, ainsi que vingt deux autres malchanceux qui ne recommanderont plus jamais Alitalia à leur entourage.

 Quelques minutes plus tard nous arrivons au Crowne plaza, un petit hôtel tout simple et modeste comme il est décrit ici :

 "Le Crowne Plaza Milan Malpensa, aux standards de haute qualité, a été conçu dans une atmosphère contemporaine idéale pour les affaires ou séjours personnels. Les 135 chambres Standards et Supérieures ont toutes été conçues avec une attention particulière et sont équipés des dernières technologies parmi lesquelles : Climatisation contrôlée individuellement, fenêtres insonorisées, connexion Internet haut débit sans fil ou via câble, TV satellite, chaînes à paiement, bureau de travail et prises doubles pour le modem et/ou connexion pour fax. Le Restaurant ´La Brughiera´ propose un menu inspiré de la cuisine méditerranéenne ainsi qu’un vaste choix de vins. Le bar ´I Celti´, avec sa musique live et sa grande variété de snacks et autres options saines qui en font le lieu parfait pour faire affaire ou tout simplement apprécier de précieux moments de relaxation. Le centre de santé et de sport propose tout un circuit sportif équipé de matériel cardio-vasculaires, sauna et bains turcs. Le Crowne Plaza Milan Malpensa propose un centre de conférence comprenant 8 salles meeting pouvant aller jusqu’à 140 personnes avec une installation de type théâtre, une salle de conférence exécutive (à table unique) et un salon d´affaires équipé de photocopieuses, fax et ordinateurs parfaitement appropriés pour des petites réunions. L´hôtel offre également une navette gratuite de/pour l´aéroport (partant du Terminal 1) de 06h00 à 22h45 sans réservation préalable. Un grand parking gratuit est aussi disponible et patati et patata…."

Néanmoins nous ne profitons pas de tous ces avantages en sachant que dans la liste ci dessus ont été omis : le sèche cheveux, le fer à repasser, le bain moussant et le peignoir confortable, j’allais aussi oublier le mini bar avec de quoi se prendre une bonne cuite, mais ça ce n’est pas compris dans le prix.

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Rien à dire sur le repas du soir qui dépassait largement le resto spaghetti de mes fantasmes et rien à rajouter non plus sur le petit déjeuner qui nous offre l’opportunité de remplir nos poches avec des petits cakes et autres gourmandises pour la suite du voyage (enfin pas moi, mais c’est Steph qui à eu cette idée).

En chemin pour l’aéroport, j’émets une nouvelle fois sur le ton de la plaisanterie, une hypothèse totalement loufoque qui n’est pas pour rassurer Stéphanie et qui concerne un éventuel risque que l'avion reste scotché au sol en raison de la météo. En effet, le brouillard à profité de la nuit pour s’installer confortablement dans la région et bien que sa densité soit classée 8/10 sur l’échelle de Désiréless, je ne pense pas sérieusement une seconde que cette purée de pois puisse empêcher un seul avion de décoller. ( Du moins pas le notre)

Après deux bonnes heures d’attente face à notre porte d’embarquement, je vois soudainement la destination de Lyon s’effacer puis celle d’Helsinki la remplacer. Sur le tableau des départs, le mot tant redouté s’affiche en rouge sur la même ligne que celle de Lyon.
LYON Vol 943.....................................ANNULE
Encore une fois ma prédiction s'avère juste et l'avion plus que scotché restera carrément cloué au sol.

Branle bas de combat dans nos esprits, les dents commencent à se crisper et les muscles à se tendre. Cette fois ci je t’épargne les détails, toutes ces connasses de sénora (sauf une très patiente) nos bagages à récupérer, une file d’attente interminable avec des italiens sans gêne qui n’arrêtent pas de gruger pour nous passer devant, les vols annulés qui s’ajoutent au notre (près d’une vingtaine dans la matinée), les espoirs, les appels à Jacques Chirac, les faux espoirs, Zinédine Zidane qui répond pas, les gâteaux de l’hôtel qu’on retrouve dans nos poches et qui nous réconfortent, l’énervement, le brouillard qui ne va pas voir ailleurs si j'y suis, la fatigue, l’idée d’une seconde nuit au Crowne Plaza (Chouette!!)….

La seule solution que l’on finit par nous proposer (nous sommes prioritaires en raison de l’avion raté hier au soir) c’est un vol pour Rome et si tout va bien, de Rome nous pourrons décoller pour rejoindre Lyon dans la soirée.

Et bien croyez le ou non, mais nous avons fini par arriver à Lyon !

Et encore, tu l'as échappé belle, j'ai oublié de te parler de Ginette, une française perdue qui sans nous serait peut être encore à Milan et qui grâce à nous à échappé à une procédure de divorce (Steph obligée de jurer à son mari que nous étions bien coincés dans un aéroport et que sa femme n'était pas en retard à cause d'un bel amant italien)

2 février 2007

13-C'est le bazar

Vendredi, jour de prière obligatoire, de prosternations synchronisées, d’invocations fraternelles, de louanges à la gloire d’Allah, mais aussi jour d’ablutions et de toilettes, de pèlerinages familiaux et veille de notre retour en France.

Nous commençons cette journée par la visite de la citadelle Salah ad-Din (Saladin en français, peut-être un lointain ancêtre de Saladin des Deschiens).

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Ils se sont tous donné rendez-vous ici, mais c’est normal, comme je te le disais au début, nous sommes vendredi, jour qui correspond à notre dimanche national.

C ‘est la première fois que nous croisons un si grand nombre de femmes et de filles, elles sont presque majoritaires et accompagnent les hommes pour la prière hebdomadaire. Dans ce pays c’est parfois inquiétant de voir autant d’hommes et jamais de femmes, Stéphanie s’est retrouvée de nombreuses fois noyée au milieu de foules moustachues sans la silhouette d’une seule femme voilée à l’horizon. J’essaie d’imaginer le contraire, moi seul homme au cœur d’une ville dominée et investie par les femmes. Pourrais-je à la longue supporter leurs regards, leurs avances, leurs réflexions déplacées, leur présence continuelle, leur mépris, leurs désirs, leur monopole ? Pas si sûr !

En tout les cas nous ne passons pas inaperçus et il n’est pas rare que l’on nous sollicite pour échanger quelques mots d’anglais ou pour poser avec eux sur une photo qu’ils montreront à leurs amis absents ce jour là en se vantant d’avoir des relations européennes.

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Pour la troisième fois consécutive, nous allons nous perdre dans le labyrinthe que constitue le Caire Islamique et ses ruelles toujours animées, parfois ombragées, souvent odorantes, avec pour éventuels projets la visite de quelques mosquées et l’espoir de trouver la faille intemporelle qui nous permettra de nous engouffrer dans la cité des morts.

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chap

Ce n’est pas si simple que cela, et c’est seulement en fin d’après midi que nous franchissons les murs du cimetière. Après quelques divagations dans une partie habitée seulement par des morts, nous faisons une pause en remarquant que si nous disparaissions ici il serait absolument impossible de retrouver notre trace. Soudain un gamin nous remarque, il a à peine quinze ans et s’approche de nous, l’air assez intrigué par notre présence sur son territoire. Je le salue avec un sourire qui se veut rassurant. La clope au bec, d’un air arrogant il me répond « Money ! »

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Il refuse les gâteaux aux dattes que je lui tend et insiste pour avoir du cash. Plus loin il y a un adulte qui ramasse du bois, je lui fait un signe de la main pour bien leur faire comprendre que les intentions qui nous ont amené ici ne sont qu’amicales. Il s’approche à son tour et se présente. Ne vas pas croire que nous rencontrons que des Mohamed durant ce voyage, d’autant plus que cet égyptien là se prénomme Amr. Derrière son sourire radieux et sa moustache épaisse, sa tête fine comme celle d’un jeune poulain m’inspire confiance. Un thé ne se refuse pas, surtout dans ces circonstances et nous suivons Amr et le jeune garçon de corvée de bois jusque dans leur tombeau.

Le quartier dans lequel ils nous trimballent n’est pas tellement habité, cependant je pense que dans quelques années ces tombes vont à leur tour être investies par des familles pauvres en quête de logement, vu la croissance démographique du Caire.

La maison de Amr et de sa famille comporte deux étages, ils ont l’eau, l’électricité, une terrasse, un balcon, la télévision….la seule différence avec une maison normale c’est qu’ici il y a je ne sais combien de cadavres sous la dalle du rez de chaussée. Nous faisons connaissance avec toute la famille mais comme bien souvent la conversation est limitée, notre arabe se résumant toujours à une dizaine de mots et leur anglais à une vingtaine. De gestes en sourires, de dessins en fous rires nous parvenons cependant à résumer chacun nos curriculum vitae.

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Ici la rue est le dépotoir, les déchets sont jetés du balcon dans les flaques d’égout parfois protégées par des planches ou des morceaux de cercueils vermoulus.

Amr veut nous inviter à dormir chez lui, sa sincérité est flagrante mais nous sommes contraints de refuser et préférons lui annoncer que nous allons prendre le chemin du retour avant la tombée de la nuit. L’idée de croiser des créatures en haillons dans un cimetière musulman en pleine nuit ne nous enchante guère, comment saurons nous si se sont des vivants maures ou des morts vivants ?

J’ai bel et bien compris qu’Amr, Stéphanie et Zeitoun sont dorénavant amis pour toute la vie et pour sceller cette nouvelle amitié, il nous serre très fort dans ses bras avant que nous reprenions le chemin de notre monde si éloigné du sien. Aussi brève et improbable que fut cette rencontre, elle restera pour moi inscrite à jamais dans mon cœur.

Les dernières heures de ce vendredi sont consacrées aux achats et c’est les bras pleins de tapis et de verrerie et la tête pleine de couleurs et de souvenirs exceptionnels glanés lors de cette journée de que nous raillions notre petit hôtel lui aussi hors du temps.

rue

 

cuivre

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verre

1 février 2007

12-Retour au Caire

Je n’irais pas jusqu’à dire que Le Caire me manquait, mais c’est avec plaisir que nous revenons profiter des deux derniers jours de notre voyage dans la capitale. Il reste tant de choses à voir, nous établissons alors notre quartier général au Dahab hôtel, petite oasis au cœur de la ville, les chambres minuscules sont dispersées sur une terrasse, c’est comme un petit village où plantes exotiques et chats autochtones cohabitent en toute quiétude.

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Point de grasse matinée en ce jeudi matin, en un jet de métro nous débarquons à Gizah pour aller visiter tout de même les fameuses pyramides qui font la grandeur de l’Egypte. A la sortie du métro, un homme prénommé Mustapha accompagné de son neveu se propose de nous aider pour parvenir jusqu’au site, il nous abreuve de conseils et de belles paroles, nous offre à chacun un grand verre de jus de canne à sucre, nous promet monts et merveilles en nous invitant chez ses parents qui depuis leur appartement ont une imprenable vue sur les pyramides, il nous paye le bus et nous accompagne chez l’un de ses amis qui comme par hasard loue des dromadaires aux touristes fainéants. Je me disais bien que notre nouvel "ami" en faisait un peu trop et que sa générosité cachait quelque chose. Il faut presque que je me fâche pour faire comprendre à cet homme que nous préférons marcher, que nous avons de bonnes chaussures et que de toute manière son prix nous semble excessif (On se rendra compte plus tard qu’il nous proposait un prix supérieur au tarif normal, mais il fallait bien que Mustapha obtienne sa petite commission)

Ce petit contre temps nous a toutefois permit de visiter les coulisses des pyramides, et nous découvrons que tous les immeubles longeant le mur d’enceinte en contrebas se sont transformés en étables. Des dizaines de chevaux et de dromadaires vivent dans des appartements jadis déstinés aux humains. La pisse ruisselle dans la rue et pique nos nez éprouvés, des tonnes de luzerne fraîchement livrées seront servies à la cantine de midi, des mômes rejouent le tiercé à grands galops déployés tandis qu’un dromadaire prend une douche dans sa salle de bain privée en se savonnant sous les aisselles avec un bon savon d’Alep contenant pas moins de 35% d’huile de laurier et qu’une jument affalée sur un canapé regarde une émission de variété diffusée sur une chaîne cablée.

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Nous finissons enfin par atteindre l’entrée et divaguons parmi les vieilles tombes remplies de détritus ou d’excréments, parmi les vieilles pierres mille fois taguées, parmi les vestiges à moitié échoués, parmi les petits temples à demi ensablés et tout cela avec comme toile de fond, les trois plus célèbres pyramides du monde et un sphinx nasalement érodé.

Un gardien des antiquités nous propose moyennant pourboire de gravir une petite pyramide pour bénéficier d’une vue, selon ses dires, magnifique.

Je l’invective en lui faisant part de mon indignation face à ces tonnes d’ordures répandues sur le site ! Avec tout l’argent et le profit généré par les millions d’entrées annuelles, je ne comprend pas qu’il ne leur soit jamais venu à l’idée de payer quelques chômeurs pour rendre ce lieu plus agréable et que le visiteur ait au moins la sensation qu’une certaine forme de respect perdure en la mémoire de tous les anciens occupants de ces sépultures.

Il m’affirme que ce n’est pas de son ressort et dévie à nouveau la conversation sur l’escalade interdite et le pourboire censé abroger cette interdiction.

Plus têtu que lui, je lui demande de transmettre mes doléances à ses supérieurs et que de toute façon j’écrirais une lettre au ministre ainsi qu’au président et que Jacques Chirac c’est mon ami et Zinédine Zidane aussi.

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Qui n’a jamais vu un japonais prendre un autre japonais en photo ? J’ai inventé ce jour là un jeu qui consiste à poser sur la photo du japonais, un peu en arrière plan, l’air de rien ou en faisant de grands gestes hyperboliques. L’idée que des japonais possèdent une photo des pyramides avec ma trombine dessus n’a de cesse de me faire délirer et je vous invite tous à vous incruster de la même manière sur les clichés de vos prochaines rencontres nippones ou coréennes.

Par ce beau jeudi après midi, nous allons nous enfermer au musée égyptien pour admirer tout ce que les pilleurs ont laissé aux archéologues. Bien sûr le trésor de Toutankhamon reste le clou de la visite avec ses milliers de pièces inestimables, mais les autres salles réservent aussi des trésors plus modestes et très bien conservés qui permettent d’imaginer le quotidien de cette civilisation ancienne.

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La salle des momies demeure dans nos mémoires le moment fort de la journée, surtout après la crise d’hystérie de l’une des gardiennes qui sans ménagement admoneste en paroles intraduisibles un jeune homme égyptien qui filmait en toute tranquillité les visages secs et muets des prestigieux pharaons figés dans la mort, malgré les interdictions moult fois ressassées (Il a quand même réussi à passer trois fouilles et deux portiques détecteurs de métaux avec son caméscope, ce con là).

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Par contre, le silence pourtant exigé dans cette salle hautement surveillée à été brisé par les vociférations de la gardienne et j’ai encore du mal à comprendre comment les momies ne se sont pas réveillées après un tel ouragan, qui deux mois plus tard doit encore résonner dans les longs couloirs du musée.

Nous terminons cette soirée par un rendez vous d’affaires autour d’une bière égyptienne bien fraîche et d’un assortiment de plats raffinés de même provenance, confortablement assis sur les banquette en cuir d’un pub anglais situé au sous sol d’un palace quatre étoiles après avoir mangé un putain de délicieux koshari (le plat du pauvre : nouilles, riz, lentilles, pois chiches, oignons secs et sauce tomate) dans un petit boui boui sans prétention mais avec beaucoup de sciure verte par terre, situé dans l’un des quartiers les plus populaires du Caire.

30 janvier 2007

11-Allez à Hurghada!

Allez à Hurghada, allez y par milliers, par dizaines de milliers, allez y en charters entiers, en bus climatisé, en concorde si vous le pouvez ! Allez vous entasser sur des plages privées, allez piétiner de vos sandales le corail déjà contusionné, allez remplir les camps de concentrations que l’on a construit au bord de la mer blessée, allez retrouver vos compatriotes dans des clubs fermés, allez voir le beau décor bétonné, allez vous agglutiner dans ces ghettos de faux luxe où tout comme l'air, le loisir est conditionné, allez vous destresser et oublier vos patrons dans ces palaces préfabriqués où l'on servira comme des rois et où l'on vous prendra pour des c..., allez frimer avec vos lunettes de soleil contrefaçonnées, allez dépenser vos euros, vos dollars, vos roubles dignement gagnés, allez vous goinfrer dans des pizzerias aseptisées, vous trémoussez dans des discothèques sélectionnées, vous congratuler dans des soirées guindées, allez pourrir un peu plus cette ville déjà morte, allez polluer davantage cette mer rouge du sang de la terre écorchée, allez apporter votre pierre à l’édifice pour qu’il s’écroule le plus vite possible, oui, allez y tous vous l'avez bien mérité votre semaine de vacances en plein coeur de la nature mortifiée, allez y je vous dis et laissez moi la primeur des criques désertées, des plages abandonnées,  l'exclusivité des coraux immaculés, des paradis jamais répertoriés, je n’ai que faire de vos parasols et de vos palmiers en pots, de vos transats et de vos glaces chimiques, de vos bonnes manières et de vos vacances livrées en kit, l’odeur des frites décongelées et du poisson pané, très peu pour moi.

Et si tu ne te sens pas visé, c'est qu'on est un peu du même monde.

Et puis je rajoute un commentaire sur la température de l'eau à Hurghada pour que tous les internautes qui font des recherches sur ce sujet puissent avoir l'occasion de lire cet article, donc pour finir l'eau elle est froiiiiiidddddddeeeeeee bbbbbrrrrrrrrr, restez chez vous, dans votre piscine, c'est bien mieuxxxxxxx!

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29 janvier 2007

10-N'allez pas à Hurghada.

(Pour connaitre la vérité sur la température de l'eau  lisez ceci :http://welcometoegypt.canalblog.com/archives/2007/01/30/4015870.html )

Nous avions également décidé de faire une escale sur le littoral de la mer rouge, histoire de finir ce voyage en beauté. Faute de temps, nous nous retrouvons comme des cons à Hurghada, alors qu’au départ nous visions plutôt des petits ports situés plus au sud. En voyant cette ville, une soudaine envie de vomir me serre le ventre. Comme sortie d’un "Bouygues volcan" une immense coulée de béton dégueule jusqu’au rivage, un flot discontinu de constructions anarchistes et hideuses s’agglutine le long de la plage avec une désinvolture choquante ; des milliards de tonne de ciment, recréent dans un lieu jadis paradisiaque, des parodies de Disneyland pour des capitalistes soviétiques bouffis. Hurghada n’est qu’un immense chantier de plusieurs dizaines de kilomètres de long où simplement quelques ouvriers s’affairent par ci, par là au rythme des travailleurs méditerranéens.

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Il n’y a pas besoin de beaucoup de bon sens pour penser que tous les eaux usées générées par une telle ville champignon, ne finissent qu’à un seul et même endroit. Pauvre mer rouge, pauvres poissons, pauvre corail, pauvre monde.

En ville, nous sommes une fois de plus la cible de toutes les convoitises mais forgés par les semaines précédentes, nous nous faisons arnaquer que trois ou quatre fois et arnaquons à notre tour plus d’un égyptien. Se promener dans le bazar est comme déambuler dans un jeu vidéo, nous aimons cela, écouter les boniments, tenter des réponses farfelues, esquiver la crapaudaille, les fallacieux ou les paltoquets, s’esquisser au dernier moment, prendre tout cela à la rigolade, ne froisser personne, s’amuser de ce contact qui par certains cotés me rappellent mes conditions de travail. Comment savent-ils que nous sommes français ?
Ca se voit tant que cela ?
C’est clair qu’on ne ressemble pas à des russes, mais nous pourrions être suisses, belges, canadiens, luxembourgeois, espagnols, andorriens….
Ils ont réponse à tout, ils parlent toutes les langues, en plus ils ont de l’humour.
-Par ici monsieur, c’est moins cher que Leclerc !
-La différence entre une petite fille et une grande fille ? je la connais on me l’a déjà demandé trois fois!
-Pardon monsieur, lâche moi les baskets, ça veut dire quoi ?
-Non merci, j’en veut pas de votre faux safran, de votre origan poussiéreux, de votre karkadé hors de prix, de votre poivre plein de colorants, de vos racines de papyrus contre la toux ou de votre cannelle éventée qui traîne ici depuis je ne sais quand.

Le lendemain, malgré le vent et le froid, nous embarquons à bord d’un bateau spécialisé dans l’acheminement des touristes sur les sites de plongée. Lors de l’inscription, je m’inquiétais un peu sur la température de l’eau. Pour nous vendre sa sortie le gars de l’agence nous rassure en nous affirmant qu’elle est à 25°. Au matin avant de partir, le même gars nous dit que l’eau est glaciale et que l’on doit prendre des combinaisons, forcément non incluses dans le prix. Nous ne nous laissons pas berner et le chauffeur avec qui nous avions rendez vous à huit heures du matin vient nous chercher à dix heures, c’est ce qu’ils appellent l’egyptian time. Bref….
Nous sommes seulement huit courageux à bord.

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Je me jette à l’eau en établissant mon propre diagnostic , l’eau n’est ni trop chaude, ni trop froide, supportable quoi !
Brassé par le roulis je tente tant bien que mal d’admirer les récifs coralliens et les splendides poissons qui les habitent.
Deux tasses et sept piqûres de méduses plus tard, je remonte à bord reprendre mon souffle et maugréer contre les petits désagréments de la journée qui gâchent quelque peu cette sortie en mer. Je m’assois à coté de l’un des jeunes membres de l’équipage.
-Tu vois mon ami, la mer c’est ma vie, c’est mon travail, j’aime ce travail, me dit-il en jetant son paquet de cigarettes à l’eau.
Je me fâche pour de bon en lui disant qu’il est stupide, que son geste n’a aucun sens, qu’il peut très bien utiliser la poubelle qui est à bord, que si tout le monde fait comme lui les vacanciers ne viendront plus et qu’il n’aura plus de travail. Je lui ordonne sans succès de se jeter à l’eau pour rattraper sa merde.
Il me regarde en souriant, se demandant si je suis sérieux ou si je plaisante, il me répond :
-La mer c’est notre poubelle !
Je suis désespéré, je lui tire l’oreille en lui demandant de ne jamais recommencer et ponctuant mon geste d’un clin d’œil je rajoute : Next time, rubbish !! J’ai le sentiment qu’il a compris, je ne serais pas allé à Hurghada pour rien.

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28 janvier 2007

9-Denderah le temple aux mille visages éffacés

Après l’oasis de Dakhla, il semble logique de passer par Louxor, c’est d’ailleurs ce que nous avions prévu de faire, car la vallée des rois reste un site incontournable dans ce pays. Pourtant, à la veille du départ, nous décidons de boycotter purement et simplement cette destination pour plusieurs bonnes raisons.

Premièrement, nous refusons de financer et de cautionner la politique du gouvernement et de la ville de Louxor, qui à grand renfort de bulldozer détruit les maisons trop proches des sites touristiques afin de ne pas troubler ni épouvanter les touristes calfeutrés dans les bus climatisés. Trois cents familles (Et ce n’est qu’un début) pourtant installées depuis des générations se sont ainsi vu délogées et "demerdez vous, il suffit de quelques briques en terre pour vous reconstruire un abri"

Une méthode de nettoyage qui pourrait peut-être donner des idées au candidat de l’UMP ( échange bulldozer contre karsher) .

Après notre cure de quiétude, il nous semblait aussi bien difficile d’aller tenter le diable, car Louxor est surnommée « la capitale des rats » (Batteurs, coleurs, bat-joie) et l’idée de se battre à nouveau contre des malpolêtes (les malpolêtes sont des gens malpolis et malhonnêtes) ne nous enchantait guère (Les anecdotes au sujet des arnaques et de la mauvaise foi des margoulins locaux sont nombreuses et décourageantes)

L’usine à fric est aussi l’autre appellation de Louxor, celui que lui donnent les égyptiens. Notre chemin s’oriente donc plus au nord pour une escale à Quena où se dresse un magnifique temple : celui de  Denderah, dédié à Hathor la déesse de l’amour.

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Cependant nous arrivons dans une région classée à risques. Il est impossible de se promener seuls sans escorte policière, nous essayons toutefois de passer à travers cette contrainte, mais nous sommes vites repérés et subissons plusieurs interrogatoires.

D’où vient-on ? Qui sommes nous ? pourquoi sommes nous là ? Où allons nous ? Que pense t-on de l’Egypte ? Aimons nous Dalida ? Sait-on jouer de la cornemuse ? A t-on déjà mangé du ragondin ?

A vrai dire, ils sont aux petits soins avec nous, dévoués, aimables, serviables, voir même un peu lèche bottes (dans l’espoir d’un bon bakchich évidemment). Nous ne sommes pas habitués à autant de sollicitude de la part des représentants de la loi et finissons quand même par arriver au temple de Denderah après tout ces multiples contretemps.

Nous nous demandons parfois si nous ne sommes pas les seuls occidentaux en Egypte, car encore une fois, hormis quelques égyptiens disséminés entre les pierres écroulées, nous bénéficions d’un monument historique rien que pour nous deux.

Je reste sur le cul (Par pudeur je ne me permettrais pas de parler au nom de Stéphanie cette fois ci), face à ce temple écrasant qui en l’espace d’une seconde me fait prendre conscience de l’importance de la civilisation égytienne. Plus que l’imposante silhouette de l’édifice, ce sont les dizaines de milliers de hiéroglyphes qui ornent chaque centimètre carré de pierre qui m’impressionnent le plus. J’exprimerais mon impression par l’oxymore suivante : il s’agit d’un travail monumentalement méticuleux.
Malheureusement les premiers crétins chrétiens, n'ont rien trouvé de mieux à faire que de s'adonner à des actes de vandalisme en martelant la plupart des visages représentés sur les murs de ce temple, voulant de ce fait effacer les symboles d'une religion polythéiste et largement démodée à leur sens.

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Deux heures plus tard, les bus des tours operators arrivent en masse. Les groupes courent derrière les guides pressés qui agitent des petits drapeaux de couleur différentes. Une italienne portant un masque de protection respiratoire court aux toilettes. Les commentaires, tel un bruit qui court, résonnent dans toutes les langues formant un brouhaha inaudible. Un bob s’envole, son propriétaire court après. Les appareils photos pris de court, flashent à tout va. Une américaine court un danger, elle se cogne la tête en haut de l’escalier. Et nous par les temps qui courent, on préfère mettre les voiles, toujours sous protection policière jusqu'à la station des microbus de Quena.

Et au fait connais tu la différence entre un voyageur et un touriste?

C'est pourtant facile....
Le voyageur ne sais pas où il va, le touriste ne sait pas où il est allé.

 

26 janvier 2007

8-Deux mots magiques

Si tu vas un jour en Egypte, sache qu’il existe deux mots magiques dont on peut se servir quand la barrière de langue fait obstacle ou quand on veut simplement se faire des amis rapidement. Ces deux mots sont faciles à retenir et à prononcer bien que l’un d’entre eux finisse bientôt par tomber dans l’oubli, ils sont compris dans toute l’Egypte et bien au delà et pourront te servir également en Algérie, au Maroc, en Irak, en Palestine, au Zanzibar….(à éviter toutefois en Italie)

Je ne vais pas te laisser languir plus longtemps et te dévoiler ces mots que tu n’oublieras pas de noter sur les pages C et Z d’un petit répertoire facilement transportable. Chirac , Zidane, deux noms universels qui déclenchent des sourires et suscitent des félicitations malgré mon obstination à expliquer que je n’y suis pour rien, que je ne les connais pas personnellement et qu’aucun d’entre eux n’est mon voisin (bien que cela me soit arrivé de le faire croire).

25 janvier 2007

7-Oncle Ben's est à El Qasr

Plus au sud, une autre oasis croise notre route, celle de Dakhla, parmi les villages qui la composent, notre choix se porte sur celui de El Qasr.
En arrivant, un allemand me dit qu'il y a cinq ans, il voulait s'arrêter une nuit, il y est resté quinze jours et il revient chaque année dans cet hôtel tenu par un certain Mohamed.
Je souris en lui disant que nous sommes assez pressés, que nous avons encore beaucoup de chemin à parcourir, de sites à visiter et que malheureusement nous pensons ne pas pouvoir rester plus d'une nuit.
Cinq jours plus tard, j'explique à une coréenne de passage à El Qasr que nous voulions simplement passer une
nuit ici.

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Tu dois bien te demander ce qui retient ainsi les voyageurs de passage?
Déjà il y a Mohamed qui est attachant contrairement à de nombreux autres Mohamed qui sont collants. Il y a aussi la cuisine de Mohamed, le petit déjeuner de Mohamed, les bonnes blagues et la bonne humeur de Mohamed, les bons conseils pas toujours compréhensibles de Mohamed, sa curieuse façon de toujours dire "Why?" qui m'oblige à lui répondre "Why not!!" avant d'éclater de rire ensemble.

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Pour te donner une idée, la chambre, le petit déjeuner gargantuesque servi sur la terrasse et le souper à volonté, nous coûte par jour et par personne 4,5 euros.
On ne peut même pas lui en vouloir lorsqu'il nous prête, moyennant quelques livres égyptiennes, ses deux vélos (si on peut appeler ça des vélos) et que nous sommes obligés, deux jours de suite, de rentrer au bercail à l'arrière d'un pick-up suite à diverses avaries comme le pneu arrière qui se déchausse ou le pneu arrière qui se déchausse ou le pneu arrière qui se déchausse.

Ensuite il y a les habitants de El Qasr qui nous assomment de welcome, de hello, de riz de l'oncle Bens, qui nous étouffent sous leurs sourires, leurs poignées de main, leurs invitation à partager le thé. Bien sûr, lorsque j'emploie ici les verbes assommer et étouffer c'est en donnant un sens positif à ces mots. Même si c'est parfois un peu pesant ça ne reste que du bonheur et pour le riz de l'oncle Bens je me dois de t'expliquer, cher lecteur adoré, la signification.
Quelques enfants nous interpellent parfois en disant " Unkeul Ben?"
Nous avons longtemps cherché la raison pour laquelle ils nous parlaient continuellement de ce vieil oncle américain producteur de riz, jusqu'à ce que je suppose qu'il s'agisse d'une déformation due au téléphone arabe et dont la lointaine phrase originale serait: Do you have a pen? (car les égyptiens ont tendance à prononcer un B à la place du P).

tonton

Notre envie de continuer le voyage est aussi réfrénée par la nature environnante, véritable écrin débordant de luxure végétale, de trésors minéraux, de divines estampes, de variables lumières et de pâlichonnes étendues, réminiscences miniatures du désert blanc.

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L’ancien village n’est pas non plus étranger au phénomène de séduction qu’exerce sur nous cette partie reculée de l’Egypte. Même si la population de chauves souris est supérieure à celle des hommes, l’âme de cette vieille citadelle est encore bien présente et, sans égaler pour autant le fantasme d’une glace au citron vert, la fraîcheur offerte par les ruelles couvertes et ensablées est la bienvenue en plein cœur de l’après midi, alors que le soleil est à son paroxysme.

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En résumé, que l’on soit passionné de nature, d’archéologie, de géologie, d’histoire, de randonnée, que l’on préfère les fallafels et les bananes aux steaks frites et aux pommes farineuses, que l’on ne craigne pas trop la poussière, ni les ordures ou les cadavres d’animaux dans les rues, on peut dire qu’El Qasr est un endroit où il fait bon vivre à condition de savoir se passer d’internet et de TF1.


 

 




24 janvier 2007

6-Rencontre avec le Désert (par Stéphanie)

Le Désert…

Le Désert, c’est cette immensité qui s’étend devant moi, autour de moi, se perd et se cache à ma vue derrière quelque dune ou autre élévation rocheuse, mais qui toujours dévoile à qui le sillonne d’autres majestés et d’autres infinis.

Le Désert est soleils, vents, sables, pierres, craies, roches….

Le Désert est jaunes, ocres, ors, orangés, saumonés, noirs, blancs, crèmes, siennes, bleus, verts…

Le Désert, c’est à la fois la simplicité et à la fois la complexité, à la fois le calme et à la fois la turbulence, à la fois toujours pareil et à la fois toujours différent, à la fois le vide et à la fois le plein, à la fois brûlant et à la fois glacial, à la fois la sérénité et à la fois le danger…

Le Désert semble mort, immobile, figé, pourtant, il est vivant, remuant, changeant…

Le Désert bouge, il se transforme, il évolue…

Le Désert est complet, entier, paradoxal, mystérieux.

Le Désert est silence.

Le Désert enveloppe, il pénètre, il remplit, il envoûte…

Le Désert est splendeur, grandeur, plénitude.

Le Désert est témoignage du passé, mémoire des ères lointaines, archives de l’Histoire de la Terre.

Le Désert est secrets.

Le Désert…

Ces tous petits bouts de désert explorés dans l’immensité du Désert Libyque…

aquarelle

Ils auront été aussi synonymes de longues heures de découvertes intimes, à la recherche de petites pierres noires aux formes incroyables, de dents de requins fossilisées ou autres ammonites pétrifiées par le temps ; d’une brûlante ascension sur des hauteurs sableuses pour des panoramas imprenables sur les vallées environnantes, d’une nuit étoilée à l’abri du froid sous plusieurs épaisseurs de couvertures suivie d’un lever de soleil solitaire sur un paysage lunaire ; de longues heures de bus à poursuivre l’horizon, d’interminables routes goudronnées qui filent toujours tout droit, de fertiles oasis où la vie rurale est rude mais accueillante ; de dépouilles animales et d’ossements blanchis par le soleil et le vent ; de siestes frisquettes à l’ombre de modestes rochers ; de mille traces en tout sens, de fennecs et scarabées agités pour des raisons qui nous restent inconnues ; de « Welcome ! What’s your name ? K’m Ben ? » ; des ocres et sienne, des pigments naturels qui maquillent involontairement les doigts ; de beautés surprenantes et toujours renouvelées à chaque minute, après chaque monticule, chaque virage ; d’une petite coccinelle venue atterrir sur les vaguelettes d’un sable immaculé ; d’émotion, de bien-être……

Un grand coup de cœur pour le Désert ! L’envie d’y retourner, d’en découvrir d’autres…

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